Les ruptures du tendon d’Achille peuvent se diviser en 2 catégories selon qu’elles soient aiguës ou chroniques.
Rupture aiguë
La rupture aiguë du tendon d’Achille concerne principalement les sujets jeunes, ayant subit un traumatisme lors d’une activité sportive. L’intervention chirurgicale doit avoir lieu dans des délais courts (<10 jours) afin d’éviter la rétraction du tendon qui a tendance à remonter vers le haut de la jambe.
La chirurgie pourra se faire en ambulatoire (arrivé le matin et départ le soir) ou lors d’une courte hospitalisation de deux jours dans le service d’orthopédie de la clinique. L’intervention se déroule au bloc opératoire dans un environnement stérile et une équipe spécialement formés à ce type d’intervention. Après une courte incision unique à la face postérieure et interne de la jambe, on aborde directement la zone de la rupture. Le geste consiste à réaliser une suture avec un fil solide afin de rattacher les deux portions du tendon et ainsi permettre sa cicatrisation. Une immobilisation est nécessaire dans les suites opératoires et ce pour une durée de 45 jours.
Rupture chronique
La rupture chronique du tendon d’Achille concerne les sujets plus âgés, souffrant généralement depuis plusieurs années de douleurs au niveau des tendons. Le tendon s’abime progressivement et fini par se rompre de façon spontanée. Du fait de l’usure du tendon et de sa rétraction il n’est pas possible de proposer une simple suture.
Le geste proposé est une plastie de type BOSWORTH. Elle consiste à prélever une bandelette du fascia (enveloppe des muscles) du muscle triceps sural homolatéral à la lésion afin de reconstruire un tendon d’Achille solide. L’incision à la face postérieure et interne de la jambe est plus importante que pour traiter une rupture aiguë car il faut remonter plus haut vers le genou afin de prélever du fascia solide et de bonne qualité. Une immobilisation est également nécessaire dans les suite post-opératoires pour une durée de 45 jours.